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La danse soufie, aussi connue sous le nom de Sama ou Sema, est bien plus qu’un art ou une tradition mystique. C’est une véritable méditation en mouvement, un chemin vers soi, vers l’autre, une pratique qui relie le corps, l’esprit et l’âme dans une quête d’unité et d’harmonie.

Parmi celles et ceux qui incarnent cette transmission vivante aujourd’hui, Rana Gorgani, danseuse, pédagogue et pionnière, œuvre depuis plus de 15 ans pour faire connaître cette pratique sacrée dans le monde entier.

« Je crée des œuvres artistiques autour de cette spiritualité dont la particularité est de porter un message universel : la tolérance, la paix et l’amour de soi. »

Rana Gorgani à partagé sa pratique lors de notre expérience EXIL et nous a emmené sur de nouveaux chemins.

Une pratique ouverte à tous

La danse soufie trouve son origine dans le soufisme, courant mystique de l’islam prônant l’amour, la tolérance et la recherche de vérité intérieure. Elle s’inspire notamment des enseignements de Jalal al-Din Rumi, poète du XIIIe siècle, pour qui la danse était une manière de “tourner comme la terre autour du soleil”.

La danse soufie dépasse le cadre religieux avec une portée humaine et spirituelle. Dans les enseignements de Rana, cette danse ne s’inscrit dans aucune école mystique fermée. Elle revendique une approche libre et intuitive.

« Le soufisme s’ancre dans cette liberté justement d’être, de s’exprimer. C’est une ouverture du cœur, une ouverture vers l’autre. »

Les symboles du mouvement tournoyant

Le tournoiement n’est pas un geste anodin : la main droite est levée vers le ciel, pour recevoir l’énergie divine, tandis que la main gauche est tournée vers la terre, pour la redistribuer. Le danseur devient ainsi un canal entre les deux mondes, dans une dynamique circulaire rappelant le mouvement cosmique.

« Le tournoiement a non seulement des vertus dans le sens où il permet à l’être de s’ancrer, de sentir le lien entre la terre et le ciel, mais aussi d’ouvrir son cœur. »

Ce geste simple mais puissant symbolise l’unité du tout, le lâcher-prise, et l’ancrage dans l’instant présent.

Une expérience physique et spirituelle

Pratiquer la danse soufie, c’est plonger dans une expérience complète, à la fois corporelle et intérieure. Quels en sont les bienfaits ?

  • Une connexion spirituelle profonde : le tournoiement induit un état méditatif, une sensation d’union avec l’univers.
  • La libération émotionnelle : le mouvement continu aide à libérer tensions et blocages émotionnels.
  • Le renforcement physique : coordination, équilibre, respiration, souplesse… le corps s’aligne et s’harmonise.

Comment découvrir la danse soufie ?

Traditionnellement, la danse soufie était réservée aux hommes, notamment dans certains pays comme l’Iran où elle reste interdite aux femmes. Rana Gorgani, née en France de parents Iraniens, a choisi de défier ces conventions en s’imposant comme femme soufie dans l’espace public.

“J’ai voulu casser les codes”, confie-t-elle. Elle donne désormais des ateliers ouverts à tous, sans distinction de genre, de religion ou de niveau. Son approche inclusive permet à chacun de vivre cette danse comme un chemin personnel.

« Lorsque je transmets, je n’essaie pas de convaincre. Je n’ai pas de confrérie soufie. Mon rôle est de partager une expérience, pas de guider un groupe. »

Traverser l’expérience

Le meilleur moyen d’explorer cette pratique est de rejoindre un atelier dirigé par un praticien expérimenté. Ces sessions encadrées offrent un espace de sécurité et de transmission pour apprendre les bases du tournoiement.

Même seul, vous pouvez commencer en écoutant de la musique soufie. Debout, les yeux fermés, une main sur le cœur… laissez votre corps s’exprimer librement, sans objectif de performance.

C’est dans cet esprit d’ouverture que Rana Gorgani collabore avec Exil Expérience. À travers ses ateliers, elle ne se limite pas à transmettre la danse soufie : elle invite à un dialogue entre traditions, entre corps et mémoire, entre art et spiritualité.

Ces rencontres permettent d’explorer d’autres pratiques corporelles, rituelles ou méditatives, en résonance avec les principes soufis de paix intérieure, d’élévation et de lien à l’autre. Elles offrent à chacun une possibilité de cheminement libre, sensible et profondément humain.

La danse devient alors un pont : entre les cultures, les générations, les disciplines, mais surtout entre l’âme et le monde.

Merci à RANA d’avoir ouvert de nouvelles façons de penser le monde et le rapport à soi lors de notre expérience EXIL.

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