Skip to main content

Il est des instants où le tumulte du monde devient trop dense, où le bruit extérieur étouffe le murmure de notre vérité intérieure. Dans ces moments-là, il ne reste qu’une chose à faire : revenir à soi. Paloma Pradal, artiste chanteuse et danseuse flamenco, nous offre ce retour précieux à travers ses ateliers d’expression vocale et corporelle, où le “Duende” se révèle comme une flamme sacrée, une invitation à frôler cette étincelle, à écouter ce souffle ancien qui réside en chacun de nous, et qui n’attend qu’un battement de cœur pour s’élever.

Une voix qui relie

Dans ce podcast, Paloma se dévoile avec une sincérité vibrante. Elle y partage son approche artistique fondée sur le lâcher-prise et la confiance en soi, tels qu’elle les transmet lors de ses masterclass. Avec sensibilité, elle explore le concept du « Duende« , cette connexion émotionnelle profonde et lointaine qui irrigue toute interprétation musicale sincère.

Au fil de l’échange, Paloma propose des exercices de connexion au corps, insiste sur le pouvoir de la respiration, de l’intention, et évoque son passage dans le projet Exil, où l’écoute de soi et la conscience collective ont permis aux participants de se reconnecter pleinement à leur être. Elle y laisse entrevoir la suite : un atelier dédié au duende, et une invitation à inscrire de simples rituels de centrage dans le rythme de nos vies modernes.

« Duende », ce frisson qui traverse l’âme

Il n’y a pas de définition exacte du « Duende » car il ne s’attrape pas, il s’éprouve. Ce mot espagnol, aux racines presque mystiques, désigne cet état de grâcel’émotion, brute et sincère, traverse l’interprète et l’œuvre. Paloma le nomme « le cri de l’âme », ce moment fragile où l’artiste cesse de jouer un rôle pour devenir simple canal d’une mémoire vive, un feu qui se libère.

Si tu chantes pas avec le cœur, on passe à côté de tout. Le « Duende », c’est ça : aller chercher au plus profond, dans le solaire ou dans l’ombre, mais donner vraiment. S’ouvrir avec le cœur. Paloma Pradal

Raconter son histoire, c’est cela, au fond, l’acte de chanter, de danser, de créer. Il ne s’agit pas toujours de mots clairs ou de récits exposés, mais de nuances, de vibrations, de gestes où la vérité s’insinue. On devine le caractère d’un être à sa manière de jouer une note, de prononcer un silence.

Pour moi, le “Duende”, c’est convoquer ce que tu as de plus noir en toi pour en faire quelque chose de sublime. Tu vas chercher ce qu’il y a de plus sombre, parce que c’est comme ça. Et de par l’art, qui est sacré, tu sublimes tout ça,toutes ces choses-là. Paloma Pradal

Cet état est un rendez-vous intérieur, un lieu secret qui n’appartient qu’à soi. Dans le chant, dans la musique ou dans l’image, Paloma confie qu’elle dépose des fragments d’elle-même que personne ne peut nommer. Derrière les paroles, un autre langage circule. Une autre mémoire s’exprime.

À travers la danse, le chant ou le silence vibrant d’un regard, le “Duende” naît dans l’instant où l’on accepte de ne plus se protéger.

Oser la présence : un voyage intérieur

Dans l’espace feutré de ses ateliers, Paloma tisse un cocon sans jugement où chacun peut déposer son armure. Avec une douceur ferme, elle guide les corps et les voix vers une vérité nue. Il ne s’agit pas de performance, mais de présence. Là, entre deux respirations, quelque chose s’ouvre. Un tremblement. Une lumière. Un mot jamais dit.

Paloma nous rappelle que la vulnérabilité est une force, et que danser ou chanter n’est pas autre chose que naître à nouveau, chaque fois, un peu plus libre.

Les ateliers de Paloma Pradal ne sont pas de simples cours de chant ou de danse. Ils sont des traversées. Des appels à habiter son corps avec une attention nouvelle, à écouter les frémissements oubliés de l’âme. Le « Duende » n’est pas un objectif, c’est une rencontre. Une fulgurance. Une vérité qui, une fois révélée, transforme pour toujours la manière d’être au monde.

Et vous, êtes-vous prêt à laisser votre âme danser ?

Leave a Reply